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QUE RESTE T-IL DE J. BOUSQUET ACTUELLEMENT ? |
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POUR LA TELEVISION, LE THEATRE, LE CINEMA J. BOUSQUET REVIENT PARMI LES HOMMES.... |
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A TRAVERS SES TEXTES J. BOUSQUET CONTINUE SA COURSE MÉTÉORIQUE DANS LE MONDE. |
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On prend la mesure d'une oeuvre foisonnante et d'un travail incessant. J. Bousquet organisait celui-ci minutieusement, comme en témoignent ses 'journaliers', cahiers sur lesquels il notait son emploi du temps précis et surchargé: prévisions de lectures, de rédaction de contes, etc... Sur d'autres cahiers, classés par couleur, il accumulait ses pensées, rêves et réflexions. Il était 'une sorte de journal ininterrompu'. Ses correspondances avec les femmes aimées, les revues littéraires dans lesquelles il fut chroniqueur, notamment les 'Cahiers du Sud', les romans, les contes et les poésies ont été publiés chez Denoël puis Gallimard. On se rend compte en outre à quel point J. Bousquet était intégré dans le milieu surréaliste malgré l'éloignement de Paris. |
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J. Bousquet est devenu une sorte de gourou littéraire qui n'arrête pas de fasciner et qui fait désormais partie de ces auteurs que les librairies de livres anciens et de collection aiment volontiers défendre. Naturellement, les plus convoités restent tous ceux qu'il a publié de son vivant et qui ne circulent guère : 'Il ne fait pas assez noir' (Debresse 1932), 'Le rendez-vous d'un soir d'hiver' (Debresse 1993), 'Une passante bleue et blonde' (Debresse 1933), 'Le mal d'enfance' (Denoël 1939) sans oublier 'La connaissance du soir' aux éditions du Raisin, un somptueux ouvrage réalisé en 1945 par l'Imprimerie Nationale de France et tiré à deux cents exemplaires numérotés. Celui qui appartenait à Paul Eluard et qui était dédicacé a été vendu à Drouot en Octobre 1998 à 7500Frs. |
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L'oeuvre de J. Bousquet a été ou est reprise dans divers domaines: télévision, théâtre, cinéma, etc... |
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Jean-Claude Morin et Marie-France Briselance connaissaient tout de l'oeuvre de J. Bousquet et de ce qui avait été écrit à son propos et ce film n'est pas le premier qu'ils aient fait sur sa vie. Une évocation de sa vie de résistant avait été réalisée en Février 1977. Grâce au témoignage de Ginette Augier (brochure 'Septimanie, le Livre en Languedoc Roussillon N°12 Mars 2003') lors d'un entretien avec Joseph ROUZEL à Réalville le 27 Février 1987 (celle-ci est aujourd'hui disparue), nous apprenons qu'au mois de Juillet 1985 on a crée à Alès la pièce 'Joë', à partir des lettres que celui-ci avait adressées à Ginette Augier entre 1929 et 1950. Le metteur en scène; Philippe Auger, qui a été un élève de Deleuze, s'est inspiré de cette correspondance. Il l'a présentée avant tout comme une histoire d'amour. Quand on lui a demandé pourquoi il avait choisi cette période dans la vie de J. Bousquet, il a répondu : -parce qu'il a été heureux !- Et dans la pièce les acteurs ont complètement collé aux personnages. A Narbonne, le Mardi 27 Février et le Mercredi 28 Février 2001, par une rencontre entre différents univers artistiques (danse, arts du cirque et musique) dans le cadre de l'Atelier Chorégraphique National c'est de "l'Horizon Illimité" que la chorégraphe Laurence Wagner s'inspire et choisit d'évoquer. Elle dira : « J. Bousquet inspire d'autres rapports au corps... libre, flottant, souffrant, aimé ou répugné. Sa verticalité lui fut arrachée à l'âge de 21 ans, sa position horizontale pendant 30 ans lui a ouvert d'autres horizons. J'aime les horizons nouveaux qu'il est allé chercher aussi loin à l'intérieur qu'à l'extérieur de lui-même.' Je cherche à transformer l'écriture littéraire en écriture chorégraphique, à utiliser le corps comme source de langage. Dans cette pièce, j'ai choisi de -traverser- le texte par différents modes d'expression. Je définis cette pièce comme un moment de rencontre émotionnelle. Ce moment serait l'acte artistique , évocateur d'un moment littéraire ». Dans cette pièce à mi-chemin entre la danse et le cirque, la présence physique des musiciens assure une fusion plus intime entre le mouvement et le rythme. Elle est un voyage riche de rencontres entre différents artistes. Au Théâtre de la Bastille en Décembre 2006 se jouait 'Je porte malheur aux femmes mais je ne porte pas bonheur aux chiens'... adapter au théâtre l'oeuvre de J. Bousquet était de l'ordre du défi relevé par Bruno Geslin le metteur en scène. C'est une plongée dans différents écrits, montés et mis en scène, illustrés en images filmées par ses soins avec Jean-François Auguste pour l'adaptation et Ariana Verosini . Au centre de la transcription, un acteur de haute flamme, Denis Lavant, de la déchirure au sarcasme en passant par les songes, les visions, l'exaspération des sens, il trouve J. Bousquet. Dans les ténèbres du plateau, Bruno Gueslin noie littéralement jusqu'à l'indiscernable, d'ombres angoissantes, de mouvements, de gestes..... Mais à la fin, dans sa 'solitude houleuse', toujours accompagnée du violoncelle d'Emmanuelle Piettre, l'encre noire du poète scintille dans la nuit qui engloutit Denis Lavant (le Figaro.fr culture du 13/11/2006). Mathilde La Bardonnie dans le 'Libération' du Samedi 4 Novembre 2006 écrit en parlant de la pièce : 'A la Bastille, c'est le Bousquet' : - 'On voit se lever en images une vaste forêt (mouvante et relativement émouvante) au fond du théâtre de la Bastille où Denis Lavant endosse l'insolite charge d'incarner, au-devant du plateau, le personnage de J. Bousquet. Non loin, une femme symbolise toutes celles qui passèrent : les infirmières, les délurées, les virginales, les incestueuses, et encore celle qui ôtait dans la pénombre sa petite culotte. Et lorsque joue cette dernière, l'actrice Kathleen Reynolds s'avère grandiose. Figure aussi un -frère d'ombre-, sorte de double valide et athlétique du romanesque infirme (Jean-François Auguste). Il y a tout, tout, pour faire de cette évocation foisonnante un moment beau'.
Aujourd'hui, J. Bousquet « se sert encore des jambes des autres », de ceux qui permettent à son oeuvre de continuer à vivre et se transformer en se pliant au moule du septième art. Peut-être qu'un jour très prochain, il rentrera dans les manuels scolaires, dans les universités, il fera l'objet de colloques ou d'émissions littéraires.....et plus! (voir)
ICONOGRAPHIE DE J. BOUSQUET: Il existe un certain nombre d'oeuvres d'art représentant J. Bousquet. - René Iché avait réalisé une maquette en plâtre d'une médaille commandée par l'Administration des Monnaies et Médailles et frappée en 1939. Ce médaillon restitue très fidèlement les traits de l'écrivain (René Iché était très lié avec J. Bousquet).
- Un très beau portrait par Hans Bellmer de 1945 qui avait figuré à l'exposition J. Bousquet de Narbonne en Juillet-Août 1960.
- Un portrait de J. Bousquet par André Blondel, huile sur bois qui appartient au musée de Narbonne (Blondel avait habité Carcassonne et beaucoup fréquenté J. Bousquet).
- Un portrait de J. Bousquet par Blondel (huile sur carton) faisait partie des collections de M.Georges Arcis de Narbonne. - Un autre portrait de J. Bousquet par Blondel (huile sur carton) avait été acquis par M.Charles Viguier. - Jean Camberoque, peintre carcassonnais et ami de J. Bousquet avait illustré le -Meneur de Lune- où l'on trouvera page 11 un portrait de l'auteur fort ressemblant mais un peu idéalisé. - Autre portrait par J.Camberoque, bois gravé (collection du peintre). - Portrait de J. Bousquet par Jean Dubuffet, gouache sur papier de Janvier 1947, l'oeuvre porte une dédicace à Jean Paulhan (collection J.Paulhan) aujourd'hui au MOMA de New York - Portrait de J. Bousquet par Max Savy, huile sur toile. Il avait été fait de mémoire et n'en est pas moins émouvant. - Marie-Claude Bousquet avait exposé à Toulouse en 1974 une série de compositions destinées à illustrer les poèmes de – la Connaissance d'un Soir- et -un Portrait Imaginaire- de J. Bousquet, tout à fait remarquables. Le conservateur du musée des Beaux-Arts de Carcassonne, René Nelli, en déposant lui-même les oeuvres surréalistes qui lui appartenaient en propre, obtint de quatre ou cinq amis de J. Bousquet qu'ils missent eux aussi, en dépôt au musée celles dont ils avaient hérité. Il y eut donc, pendant dix ans au musée, une -salle J. Bousquet-, mais la peinture surréaliste ayant pris une valeur marchande très considérable, les prêteurs et quelquefois même les donateurs !... revinrent sur leur décision première et, l'un après l'autre, retirèrent leurs tableaux. Il ne reste qu'au musée de Carcassonne que cinq toiles ayant fait partie de la Collection J. Bousquet et les bustes en pierre de Mme.Salomé Vénard qui le représente. Il existe en réalité, 2 bustes de J. Bousquet par S.Vénard. Le premier représentait le poète sous les traits d'une femme. J. Bousquet en fut émerveillé, mais le considéra comme le présage de sa mort prochaine. Il en fit cadeau de son vivant à une de ses amies qui prétendit, peu de temps après qu'il lui portait malheur. Elle finit par restituer le buste à Mme.S.Vénard qui en exécuta aussitôt un autre (moins beau d'après René Nelli...) dont l'Etat fit l'acquisition et qu'il envoya en dépôt au musée des Beaux- Arts de Carcassonne. La colère des dieux n'en fut pas désarmée! ... Au cours de réparations effectuées dans le musée, le visage de pierre de J. Bousquet eut le nez cassé!...
LA MAISON DES MEMOIRES : La maison de J. Bousquet, 43 rue de Verdun à Carcassonne a été magnifiquement restaurée. La 'chambre' conservée dans l'état exact des années quarante dit-on, est maintenant ouverte au public. Elle a perdu une partie de son mystère et de sa fascination et on ne peut la voir qu'à travers une paroi de verre. Une exposition permanente sur le poète montre des documents et photos intéressants et rares. Raymond GUILHEM écrivait dans 'Une Adolescence' 1940/1950' : « - A t-on remarqué l'aspect peu engageant, glaçant même, de l'immeuble de la rue de Verdun et de sa porte que l'on doit chaque fois rechercher et situer avant de la pousser ?...... Il faut ouvrir d'autres portes, se débattre dans une lourde tenture qui vous enveloppe et vous retient pendant des instants interminables, avant de se retrouver mais est-on encore soi-même ? Face au gisant dont le visage luit dans la pénombre comme un Dieu dans son tabernacle........ Il faut laisser aux yeux le temps de s'habituer. Obscurité, certes, puisque les volets sont clos et que les rayons du soleil ne pénètrent pas ici .........Les lampes n'apportent qu'une lueur chiche et dérisoire, venue du passé archaïque........Peu à peu une autre lumière, d'abord voilée, presque imperceptible, imprègne la pièce : elle vient des tableaux accrochés aux murs ..... Plus tard j'apprendrai que ces toiles sont signées de noms prestigieux : Magritte, Tanguy, Camberoque, Bellmer, Ernst, Picabia, Dali, Masson.......Quatre ou cinq personnes entouraient le lit. Parfois plus. Celui qui se levait pour partir furtivement laissait une place qu'un nouvel arrivant ne tardait pas à occuper.......- |
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