SON OEUVRE




Un vieux proverbe africain dit :

« Lorsqu'un vieillard meurt, c'est toute une bibliothèque qui brûle »


Un esprit, un poète, un philosophe, un artiste aussi grand soit-il, ne peut vivre et durer que s'il a des disciples pour cultiver sa mémoire, pour faire connaître sa manière d'être par les menus détails de son existence passée, pour retransmettre le message.



BIBLIOGRAPHIE :


1925: François Paul Alibert sous le nom de Pierre Maugars, (pseudonyme de Joë Bousquet) tiré à part de la nouvelle revue du Midi, Nîmes Octobre 1925.


1930: ‘La Fiançée du Vent’, numéro spécial 5 de la revue ‘Chantiers’- Le tiré à part contient des illustrations de G.Cazanave. Sans nom d’auteur mais le court avant-propos est signé Jean Flour Montestruc (autre pseudonyme de Joë Bousquet).


1930: ‘Voie Libre’(avec Ph.Lamour et Carlo Suarès). Paris, au Sans-Pareil (Joë Bousquet y est l’auteur de la partie intitulée ‘Présentisme’).


1932: ‘Il ne fait pas assez noir’, Paris Debresse. Ecouter un extrait


1932: ‘La Comédie Psychologique’ (avec Carlo Suarès et René Daumal), Paris José Corti .


1933: ‘Le Rendez-vous d’un soir d’hiver’, Paris Debresse. Ce roman dont J. Bousquet confie s'être mal délivré aura pour cadre Villalier.


1934: ‘Une Passante Bleue et Blonde’, Paris Debresse.


1935: ‘Lumière infranchissable pourriture’, ‘Cahiers du Sud’. tiré à part (nouvelle édition avec une préface de René Nelli et une eau-forte de Marx Ernst, ‘La Fenêtre Ardente’ 1964. Cette édition comprend également le ‘Credo dualiste’ avertissement au lecteur inséré dans ‘l’Oeuvre de la Nuit’.


1935: ‘Les Petits papiers de monsieur Sureau’, Paris Debresse.


1935: ‘L’Une, l’Autre, l’Une et l’Autre, Paris Debresse.


1936: ‘ la Tisane de Sarments’, Paris Denoël. Sait-on que cet ouvrage capital pose les fondements d'une philosophie de l'irrationnel et de la liberté qui semble répondre aux aspirations de la jeunesse d'aujourd'hui?


1936: ‘le Mal d’Enfance’, Paris Denoël..


1939: ‘Traduit du Silence’, Cahiers du journal des poètes, Bruxelles.

Journal intime du poète de 1918 à sa mort en 1950.

Un voyage dense au coeur de ses réflexions sur sa vie, l'amour et l'art.


1939:‘ Iris et Petite Fumée’, Paris G.L.M.


1941: ‘Traduit du Silence’ (pages de journal), Paris Gallimard .


1945: ‘Le Médisant par Bonté’, Paris Gallimard .


1945: ‘La Connaissance du Soir’, Pris Editions du Raisin.


1946: ‘Le Meneur de Lune’ . Portrait du poète (avec des dessins originaux dont un portrait de l’auteur par Jean Camberoque), Paris JB.Janin .


1946: ‘L'œuvre de la Nuit, Editions Montbrun.


1947: ‘Le Fruit dont l’Ombre est la saveur’ (contes), Paris Editions de Minuit.


1950: Max Ernst, catalogue de l’exposition Max Ernst (en collaboration avec Michel Tapié), Paris Drouin .



L’OEUVRE POSTHUME:


1952: ‘La Neige d’un autre Age’, Paris ‘le Cercle du Livre’ (Suzanne André).


1953: ‘ Le Mal du Soir’ Contes (avec des illustrations de Pierre Cabanne), Paris Bordas .


1955: ‘Les Capitales’ ou ‘De Jean Duns Scot à Jean Paulhan’, Paris’ le Cercle du Livre’.


1963: ‘Lettres Inédites’ (Joe Bousquet présenté par Michel Maurette avec une bibliographie) ‘Visages de ce Temps’, Rodez Editions Subervie (portrait de l’auteur par André Blondel).


1964: ‘Lumière Infranchissable Pourriture … ‘ ‘La Fenêtre Ardente, Lavaur.


1967: Lettres à Poisson d’Or, Paris Gallimard. Préface de Jean Paulhan et portrait de J. Bousquet par Hans Bellmer.

Écouter un extrait


1967: ‘Langage Entier’, Préface de Jean Cassou, Rougerie.

Notes d’Inconnaissance’ préface de René Nelli, Rougerie .


1968: ‘Le Salut d’une parole’, Veilhes-Lavaur (Gaston Puel) .


1969: ‘Traduit du Silence, réédition, Paris Gallimard .

Le Sème-Chemin’, Rougerie.

Joë Bousquet: Correspondance, Paris Gallimard .

le Pays des Armes Rouillées', mémoires, Rougerie .


1970: ‘d’une Autre Vie’, Rougerie.


1979: ‘Lettres à Jean Cassou’, Rougerie.


1973: ‘Lettres à Carlo Suarès’, préface de Max Thivolet, Rougerie.


1973: ‘Mystique’, Paris Gallimard, préface de Xavier Bordas.


1974: ‘’l’Homme dont je mourrai’, préface de Christian Augère, Rougerie .



PRINCIPAUX TEXTES DE J. BOUSQUET PARUS EN REVUE:


1928 : Retour (Chantiers n°1 & 2)

- Dans le Vent Des Qui-Vive (Chantier n°2)

- Louis Aragon, le Paysan de Paris (Chantiers n°2 & 3)

- Point de Vue (Chantier n°4)


1929 : A la Rose d'Argent (Cahiers de l'Etoile n°9)

- André Masson (Cahiers du Sud n°108)


1930 : Vers l'Inhumain (Cahiers de l'Etoile n°9)


1933 : Amour qui Parle en ma Pensée (Cahiers du Sud)


1934 : Paul Valéry et l'Idée Fixe (Cahiers du Sud)


1935 : Perspectives (Cahiers du Sud)


1936 : A Propos de la Scène Capitale (de Jouve) (Cahiers du Sud)

- Entre mon Souffle et mes Lèvres (Cahiers du Sud)

- Critique littéraire, Journal des Poètes ,Bruxelles 1936

- Léon Gabriel Gros : Raison de Vivre (Cahiers du Journal des Poètes)

- Le Poète dans son Temps (Cahiers du Journal des Poètes)

- Max Ernst (Cahiers d'art)


1937 : Préface à – le Tiers Amour- de René Nelli (Ed.Denoël)


1938 : Lettres en marge du n° sur le Romantisme allemand- J. Bousquet et Albert Béguib (Cahiers du Sud)

- Souvenir de René Daumal (Cahiers du Sud)

- A propos du Romantisme allemand (Cahiers du Sud)

- La Femme de Gilles par Madeleine Bourdouxe (Cahiers du Sud)

- Le Baptême de Mygale (les Nouvelles Lettres)


1939 : A propos des Fleurs de Tarbes (Cahiers du Sud)

- Se Survivre (Europe)


1940 : Les Chiens Courants de la Littérature (Cahiers du Sud)


1941 : Sur une Définition de la Poésie (Poésie 41)


1942 : La Terreur dans les Lettres (Cahiers du Sud)

- Sur Fontaine et les Cahiers du Rhône (Cahiers du Sud)

- Puissances du Roman (Cahiers du Sud)

- Le Galant de Neige (Confluences)

- Le Livre Heureux (Fontaine)


1943 : Conscience et Tradition d'Oc (Cahiers du Sud)

- Exploration de mon Médecin (Formes et couleurs)

- Jean Giraudoux- Maurice Blanchot (Confluences)


1944 : Capitale du Roman (Cahiers du Sud)

- Traduit du Silence (Poésie 44)


1945 : Hommage à Gabriel Bertin (Cahiers du Sud)

- Paul Klee (Cahiers d'art)

- Souvenir de René Daumal (Cahiers du Sud)


1946 : Rumeur Majeure (l'Arche)

- Pierre Sire (Cahiers du Sud)

- Hommage à Pierre Sire; le Résistant (Pierre Sire édité par le Comité des Intellectuels de l'Aude)

- Le Poète est de Passage (Cahiers du Sud, numéro spécial consacré à Paul Valéry)

- Trois poèmes (Revue historique et littéraire du Languedoc)


1947 : Préface à l'exposition de Hans Bellmer (Galerie du Luxembourg)

- Simone de Beauvoir et la Poésie (Critique)

- Vue d'Outre Noir (Surréalisme 1947, Ed. de la Galerie Maeght)


1948 : Confession Spirituelle (Journal des Poètes)

- Le Sème-Chemins (Cahiers de la Pléiade)

- Hommage à Don Quichotte à Carcassonne (Exposition Cervantes)

- Mon Parrain et moi (Europe)

- Préface de -la Crue- ouvrage de Michel Maurette


1949 : Alphonse Rabbe, l'Opiomane ( les Petits Romantiques Français, Cahiers du Sud)

- Les Heures de Saint-Souris (Europe)

- Rimbaud et Swedenborg (Critique)

- L'Esprit et la Parole (Empédocle)

- Préface à l'exposition Camberoque, Carcassonne 1945)


1950 : Les Veines du - Madame de Duras et Stendhal (Préface Ed.Stock)

-Petite Suite (Europe)

- La Comédie Humaine appartient à l'Avenir (Europe, numéro spécial consacré à Balzac)

- Préface à l'exposition de Max Ernst (Drouin)

- Fragments de Journal – Caractéristiques (Cahiers du Sud)

- Aspects de l'Occultisme (Témoignages)

- Lettre à Claude Mauriac (Liberté de l'Esprit)



1950/ 1951 : Réponse à une Enquête – Toi qui as lavé la Pierre du Noir – le Pays Clos (Poème. Cahiers du Sud)


1951 : Tous les Cours d'Eau ont la Même Histoire (Contemporains)

- L'Aigle de Feu (les Essais)

- Fumerolle (Imprimerie de Pab.)

- Pensées des Galants de Neige (Signe du Temps)


1952 : Correspondance avec Simone Weil (Cahiers du Sud)

- Lettres Inédites (Cahiers du Sud)


1954 : Raymond Lulle et son Bâton de Route (la Parisienne)


1955 : le Salut d'une Parole (Interfrance)

- Correspondance J. Bousquet – André breton (Monde Nouveau)


1946 / 1947/ 1948 : le Cabinet de Lecture (Cahiers du Sud)


On trouve des textes de Joë Bousquet dans ‘Paralipomènes de la Comédie Psychologique’ composés sous forme de dialogues,’in Critique de la Raison Impure de Carlo Suarès. Paris Stock1955.

Ont paru sans indication de date:

Dialogue’ texte de Joë Bousquet avec eaux-fortes de Hans Bellmer.

Partition’ Texte de Joë Bousquet, illustrations de Max Ernst, Editions Janin, ‘in le Milieu du Siècle n°2.



SUR LE PLAN LOCAL

Sur le plan local, il apportait son concours à toutes les manifestations propres à mettre en valeur le caractère original de sa 'petite patrie'. Il a rédigé entre autre la -Conférence aux Anciens Combattants Prisonniers de Guerre, Carcassonne 1949 (inédite)-.Sa dernière, une de ses plus grandes, fut, cette exposition Cervantès, dont il rédigea presque entièrement le catalogue. La ville ne tarda pas à savoir qu'un génie l'habitait. On se passait la nouvelle de bouche à oreille. Etait-on embarrassé ? On l'appelait à l'aide. Il ne se dérobait pas. Il était providentiel.

A combien de périodiques J. Bousquet ne collaborait-il pas? 'Les Cahiers du Sud', 'Critiques', 'la Revue Confluence' où il écrivit tant qu'elle parut; les grandes revues internationales avant 1940, les nouvelles revues françaises plus haut dans les temps, les revues surréalistes qui eurent une grande vogue entre 1925 et 1930. J. Bousquet est un des sept signataires du premier manifeste du surréalisme et il approuva le second manifeste en 1930 sous la signature du seul André Breton. Il entretenait des relations étroites avec de nombreuses maisons d'édition auxquelles il n'offrait quelquefois qu'une collaboration occasionnelle. Il écrivit beaucoup d'articles critiques. Son jugement était tenu en haute estime et les maladroits craignaient sa griffe....

A sa mort, il a laissé d'inoubliables regrets dans Carcassonne et alentours, où il était le centre d'une très grande activité intellectuelle et spirituelle (il appelait Carcassonne « Carqueyrolles »).



L'oeuvre de Joë BOUSQUET le reliait au monde, aujourd'hui elle nous relie au sien ...